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13 janvier, 2022

Comment les organisations d’agriculteurs peuvent-elles renforcer les capacités des jeunes ruraux ?


Les jeunes doivent être systématiquement engagés dans l’agriculture rémunératrice, le secteur alimentaire au sens large, et les activités liées à l’agriculture et non liées à l’alimentation en milieu rural pour l’avenir de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, le rééquilibrage des migrations, l’emploi des jeunes (en particulier dans le sillage de la crise du COVID-19) et le développement rural global. Les organisations d’agriculteurs se sont révélées être des institutions essentielles pour l’autonomisation, la réduction de la pauvreté et la promotion des agriculteurs et des ruraux pauvres. Elles sont donc bien placées pour être les vecteurs de l’autonomisation des jeunes ruraux.

Le FIDA est une institution financière internationale et une agence spécialisée des Nations unies qui s’efforce de lutter contre la pauvreté et la faim dans les zones rurales des pays en développement. Selon le FIDA (Fonds international de développement agricole), les organisations d’agriculteurs sont en mesure d’aider les jeunes à acquérir des compétences, à accéder aux intrants, à créer des entreprises agricoles pour traiter et commercialiser leurs produits plus efficacement, à trouver des emplois et à générer des revenus plus élevés. En regroupant leurs produits, les jeunes peuvent établir des liens avec d’autres institutions et réaliser des économies d’échelle, ce qui réduit les coûts de production, de transformation et de commercialisation des produits agricoles.

Les jeunes, en particulier ceux qui vivent en milieu rural, sont également confrontés à des obstacles persistants dus à la pauvreté et au manque d’investissements dans l’éducation, la santé et les infrastructures dans les zones rurales, autant de facteurs qui privent les jeunes de la possibilité de s’instruire ou d’acquérir des compétences pour obtenir un emploi rémunéré. Être jeune, être une femme et être rural peut être triplement désavantageux. L’expérience des économies rurales a également montré que les jeunes sont susceptibles de migrer des zones rurales vers les zones urbaines ou vers l’étranger, ce qui a des effets positifs et négatifs, comme la perte de la main-d’œuvre familiale pour les travaux agricoles et la pression exercée sur les infrastructures et les services urbains.

En étant organisés, les jeunes ruraux acquièrent un plus grand pouvoir de négociation et sont en meilleure position pour négocier avec les acteurs du marché et augmenter leurs profits, tandis que leurs voix deviennent plus fortes et plus amplifiées pour faire pression en faveur de politiques et de programmes justes et équitables.

Avec la déclaration de 2014 comme Année internationale de l’agriculture familiale des Nations unies, l’Association des agriculteurs asiatiques pour le développement rural durable (AFA) a mobilisé son réseau de membres des OP dans 11 pays pour préparer des propositions de politiques par le biais de consultations locales, nationales et régionales axées sur les problèmes des jeunes et des femmes agriculteurs en Asie.

L’expérience de la formation de groupes de jeunes autochtones dans le cadre d’un projet soutenu par le FIDA en Inde – Jharkhand Tribal Empowerment and Livelihoods Project (JTELP) – est illustrative. Le projet a créé 811 groupes de jeunes, dont 155 groupes d’adolescentes (13-18 ans). Après un exercice initial de cartographie, une formation aux compétences de leadership et à la gouvernance fonctionnelle a été dispensée et les groupes de jeunes ont été encouragés à se réunir et à épargner chaque semaine. Dans les 2 à 3 mois, les groupes de jeunes ont été encouragés à ouvrir un compte collectif dans la banque la plus proche. Après 6 mois, les groupes de jeunes ont été évalués et ceux qui ont obtenu une note élevée ont pu bénéficier d’un capital de départ et d’une formation simple à la gestion d’entreprise.

Dans l’un des groupes de jeunes filles, une première visite de découverte en dehors du village a motivé le groupe à s’engager dans une entreprise de fabrication d’assiettes en feuilles pendant la pandémie de COVID-19. Les groupes de jeunes ont également élaboré des plans d’action sociale pour promouvoir la culture, la langue, les rituels, les chants et les danses autochtones, et pour s’attaquer aux problèmes sociaux de leur communauté (tels que l’alcoolisme et la discrimination sexuelle). Sur les 811 groupes de jeunes formés à ce jour, 451 groupes ont été enregistrés auprès du gouvernement pour garantir qu’ils reçoivent un soutien continu. Malgré les efforts en cours, le maintien de l’engagement des jeunes sur le long terme reste un défi.

Source: thecsrjournal

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